Elections législatives : en fin de vie, le soin doit devenir la priorité, pas la mort provoquée

Paris, le 27 juin 2024

Communiqué de presse commun

Dans la colère exprimée par les Français à l’occasion des élections européennes, et dans les sujets qui guideront leur vote à l’occasion des prochaines élections législatives, la question de l’accès au soin est prioritaire. Le système de santé reste une préoccupation centrale pour nos concitoyens, devant le terrorisme, le contrôle des flux migratoires ou la lutte contre le réchauffement climatique (IPSOS, mai 2024, Ce qui préoccupe les Français)

Nombreux sont ceux à être révoltés par un hôpital qui ferme des lits ; par la difficulté à trouver un médecin ; par le scandale de voir les personnes âgées, les handicapés et plus généralement les malades mal pris en charge. Cette réalité est particulièrement sensible à la fin de la vie, où une personne sur deux ne peut avoir accès à une prise en charge palliative adaptée à sa situation (rapport de la Cour des Comptes – juillet 2023).

Dans ce contexte, et faute d’avoir été entendus ces derniers mois, nous disons avec force qu’une évolution législative sur la fin de vie mérite du temps, de la pondération, et ne saurait faire l’objet de promesses de campagne expéditives.

Alors que certains envisagent de faire de cette évolution une mesure phare de leur programme pour les législatives, nous rappelons que la précipitation et le passage en force ne sont pas à la hauteur de la rupture éthique qui est ici envisagée. Les premières semaines d’examen sous l’ancienne législature ont montré que ce sujet nécessite de la prudence et une grande clarté pour ne pas s’engouffrer d’emblée dans des dérives incontrôlables.

Sur cette question de la fin de vie, nous appelons l’ensemble des candidats aux législatives à la raison. La priorité est d’améliorer le soin et de le rendre disponible pour tous. Nous ne devons pas le détruire en adoptant à la va-vite un texte clivant qui va à l’encontre des valeurs soignantes.

Contact presse : contact@soinsdevie.org – 06.80.99.76.63

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Créée en 1928, la Confédération des Syndicats Médicaux Français est le premier syndicat de médecins français. Elle regroupe des syndicats de médecins libéraux généralistes et spécialistes et deux structures nationales, Les Généralistes-CSMF (médecins généralistes) et Les Spécialistes-CSMF (médecins spécialistes). Elle fédère également 101 syndicats présents dans chaque département de métropole et d’outre-mer, les médecins à exercice particulier (MEP) et les médecins hospitaliers exerçant en libéral.

Elle défend et représente ses membres dans les différentes négociations, tables rondes auprès des institutions publiques notamment. Elle contribue tout au long de leur pratique à la formation permanente et les accompagne tout au long de leur parcours.

Dans ses valeurs, la CSMF revendique l’indépendance et la probité de la médecine, défend un contrat avec la société et l’esprit conventionnel. Elle soutient une médecine « libérale et sociale », véritable acteur économique, d’innovation et de progrès. Elle assure la défense syndicale individuelle et collective de tous les médecins libéraux. Elle est présidée par le Dr Franck Devulder, médecin gastro-entérologue, depuis mars 2022.